Quel est la tolérance d'un radar ?
Pour lutter contre la vitesse excessive, les pouvoirs publics français ont mis en place à partir de 2003 le système de CSA (Contrôle Sanction Automatisé). Les radars automatiques installés sur les routes de France contrôlent la vitesse des conducteurs et les sanctionnent en cas d’excès de vitesse. Toutefois il existe une marge d’erreur entre la vitesse enregistrée par le radar automatique et la vitesse retenue. Pour un dispositif fixe, la tolérance du radar sera de 5 km/h jusqu'à 100 km/h puis de 5 % au-delà. Pour un radar mobile, elle sera de 10 km/h jusqu'à 100 km/h puis de 10 % au-delà.
Qu’est-ce que la marge tolérance d’un radar ?
Ce que les usagers appellent « marge de tolérance » d’un radar est en réalité une marge technique d’erreur que pourrait commettre le radar lors d’un contrôle de vitesse. Pour pouvoir être mis en service, un radar doit avoir été homologué et ensuite faire l’objet d’une vérification régulière. Ces appareils de métrologie légale doivent pouvoir effectuer une mesure de la vitesse en respectant cette marge d’erreur. Ainsi, une réduction de la vitesse est systématiquement appliquée et correspond à ce que l’on appelle à tort la marge de tolérance d’un radar.
La tolérance d’un radar diffère en fonction du type de radars
C’est l’arrêté du 4 juin 2009 relatif aux cinémomètres de contrôle routier qui fixe la marge qui s’applique selon le type de radars. Si vous avez été verbalisé pour un dépassement de vitesse, lorsque vous recevez l’avis de contravention, vous pourrez voir trois vitesses différentes sur le procès-verbal : la vitesse maximale autorisée, la vitesse enregistrée et la vitesse retenue après l’application de la marge d’erreur.
Tolérance d’un radar fixe
Depuis 2003, les radars fixes de contrôle de la vitesse sont des outils de lutte contre l’insécurité routière visant à diminuer le nombre de morts sur les routes françaises. Ils sont implantés dans les zones accidentogènes afin d’inciter les conducteurs à réduire leur vitesse. Les radars de vitesse fixes sont signalés par un panneau avertisseur de radar. La tolérance d’un radar fixe s’applique dès lors que la mesure s’effectue sans mouvement, ce qui inclut les radars autonomes, les radars embarqués et les jumelles. Concernant les radars fixes, l’article 6 de l’arrêté du 4 juin 2009 stipule que :
« Les erreurs maximales tolérées applicables aux instruments en service sont les suivantes :
- Pour les cinémomètres à poste fixe :
- Plus ou moins 5 km/h, pour les vitesses inférieures à 100 km/h ;
- Plus ou moins 5 % de la vitesse, pour le vitesses égales ou supérieures à 100 km/h »
Tolérance d’un radar mobile
Les radars mobiles présentent l’avantage d’être plus flexibles, installés à bord de véhicules banalisés, ils permettent de contrôler la vitesse en fonction des circonstances (travaux, état du trafic…). Les radars mobiles de nouvelle génération permettent de contrôler le respect de la limitation de vitesse dans les deux sens de circulation, dans le flot de circulation et aussi en mode stationnaire. Ces nouveaux radars sont un outil de lutte contre le grand excès de vitesse. Contrairement aux radars fixes, ils ne sont pas signalés en amont. Concernant les radars mobiles, l’article 6 de l’arrêté du 4 juin 2009 stipule que :
« Les erreurs maximales tolérées applicables aux instruments en service sont les suivantes :
- Pour les cinémomètres installés dans un véhicule en mouvement :
- Plus ou moins 10 km/h, pour les vitesses inférieures à 100 km/h ;
- Plus ou moins 10 % de la vitesse, pour les vitesses égales ou supérieures à 100 km/h »
En savoir plus sur le radar de vitesse
Pour tout connaitre sur les radars de vitesse, vous pouvez consulter :
- Les risques en cas de flash radar
- Le radar embarqué
- Le radar tourelle
- Le radar jumelle
- Le radar privé
- Le radar mobile nouvelle génération
- Le radar tronçon
- Le délai pour recevoir un PV de radar
- La vidéo-verbalisation