Péage urbain et taxe de véhicules à Paris
La question de la mobilité est un enjeu majeur particulièrement dans les grandes agglomérations. La réduction de la congestion automobile, la dimension écologique et économique doivent être analysés avant la mise en place d’un péage urbain. Jusqu’à présent la capitale française a toujours refuser l’instauration d’un péage urbain à Paris et a choisi les vignettes Crit'Air pour interdire l’entrée dans la ville aux véhicules les plus polluants.
À quand un péage urbain à Paris ?
Au moment de la campagne pour les élections municipales de mars 2020, le débat autour de l’instauration d’un péage urbain à Paris a fait son retour et a divisé les candidats. Le péage urbain est une mesure impopulaire avec seulement 30 % des personnes qui se déclarent favorables à l’instauration d’un tel dispositif. Véritable bombe électorale, aucun candidat n’a véritablement envisagé de faire payer les automobilistes à l’entrée de la ville de Paris. Comme d’autres métropoles, la ville a préféré la mise en place d’une zone à faibles émissions dans laquelle les véhicules les plus polluant sont interdits.
« Je ne veux pas mettre un péage qui serait strictement une barrière financière, ceux qui peuvent payer pourraient rentrer (dans Paris), ceux qui ne peuvent pas payer ne pourraient pas rentrer. Ce n'est pas du tout ma vision de l'organisation des relations entre Paris et sa métropole » a déclaré Anne Hidalgo au sommet du C40 ressemblant les maires de 40 grandes agglomérations. Ces dernières années la maire de Paris n’était plus aussi fermement opposée à l’idée d’un péage urbain à Paris mais rien ne s’est concrétisé pour l’instant.
Faute de villes candidates, le gouvernement a exclu les péages urbains du projet de loi sur les mobilités (LOM). « Pour limiter la circulation automobile et lutter contre la pollution et les nuisances environnementales » les grandes agglomérations devaient avoir la possibilité d'instaurer un péage urbain appelé « tarif de congestion » comme c’est le cas pour la capitale britannique depuis 2003.
Tout savoir sur la ZFE (Zone à Faibles Émissions)
Qu’est-ce qu’une ZFE ?
Dans le but d’améliorer la qualité de l’air, certaines grandes villes françaises ont décidé de créer des zones à faibles émissions. Au sein de ces espaces urbains, seuls certains véhicules sont autorisés à circuler. Chaque agglomération fixe ses critères : les périodes où la circulation est restreinte, le type de véhicules concernés et le niveau Crit’Air des véhicules interdits dans la ZFE.
À Paris, la zone à faibles émissions se situe à l’intérieur du périphérique et la zone à faibles émissions métropolitaine comprend toutes les communes à l’intérieur de l’A86.
La vignette Crit’Air
Le système Crit'Air est entré en vigueur le 1er juillet 2016. Il s’agit d’une vignette qui classe les véhicules en fonction de leur niveau de pollution. Il existe 6 certificats, de 0 à 5. Le niveau 0 correspondant à la catégorie de véhicules les moins polluants : les véhicules électriques/hydrogènes alors que le niveau 5 correspond aux véhicules les plus polluants.
Les véhicules non autorisés à circuler à Paris et dans la Métropole du Grand Paris
ZFE Ville de Paris
Dans Paris intra-muros, VP (Véhicules Particuliers), VUL (Véhicules Utilitaires Légers), PL (Poids Lourd), deux-roues « non classés », classés Crit'Air 5 et Crit'Air 4 sont interdits de circulation.
Sur le boulevard périphérique et le bois de Boulogne, VP, VUL, PL et deux-roues « non classés » et Crit'Air 5 sont interdits de circulation.
Pour les poids lourds concernés l’interdiction est valable 7 jours sur 7 de 8h à 20h. Pour les VP, VL, 2 roues, 3 roues et les quadricycles, la période d’interdiction va du lundi au vendredi de 8h à 20h (hors jours fériés).
ZFE Métropole du Grand-Paris
Les véhicules « non classés » et classés Crit'Air 5 sont interdits de circulation. Depuis le 1er juin 2021, les Crit’Air 4 (les diesels de 15 ans et plus) sont interdits dans la ZFE.
Pour les poids lourds concernés l’interdiction est valable 7 jours sur 7 de 8h à 20h. Pour les VP, VL, 2 roues, 3 roues et les quadricycles, la période d’interdiction va du lundi au vendredi de 8h à 20h (hors jours fériés).
Les solutions pour lutter contre la pollution atmosphérique
Se convertir aux véhicules propres
La prime à la conversion est une aide attribuée par l’état pour l’achat d’un véhicule moins polluant. En échange de la mise au rebut de son ancien véhicule et pour l’achat d’un nouveau véhicule moins polluant, neuf ou d'occasion, une prime peut être octroyée. Pour connaitre les conditions d’attribution, veuillez consulter le site du ministère de la transition écologique.
Développer les transports en commun
Dans le centre des grandes villes, utiliser un transport en commun (métro, tram, bus) permet de réduire la pollution et les embouteillages aux heures de pointes. Dans certaines villes européennes, les péages urbains ont permis de mettre en place une gratuité des transports en commun. Souvent la gratuité permet une hausse de la fréquentation. Cela permet aussi de limiter la circulation automobile dans les centres-villes.
Le vélo pour réduire le trafic automobile
Pour les trajets domicile-travail, les usagers réguliers de vélo sont de plus nombreux en plus nombreux. Le « plan vélo » adopté par le gouvernement en septembre 2018 vise à inciter les français à se servir du vélo dans leur déplacement quotidien. Cela passe par des incitations financières (réductions d’impôts, forfait mobilité durable ou aide à l’achat d’un vélo électrique) mais aussi par l’aménagement de pistes cyclables.
Le covoiturage
Le covoiturage est une solution écologique pour réduire la pollution de l’air mais aussi économique. Organiser un système de rotation avec l’un de vos collègues par exemple peut vous faire économiser jusqu’à 1500 € par an pour un trajet de 20 km entre votre domicile et votre lieu de travail.
En savoir plus sur l’instauration des péages urbains
Vous souhaitez d’autres exemples de péages urbains ? Vous pouvez consulter :