Sensibilisation aux risques liés à la vitesse
Selon la sécurité routière, chaque année les excès de vitesse seraient responsables d’un tiers des accidents mortels. La vitesse étant à la fois un facteur déclencheur mais aussi un facteur aggravant. Plus on roule à une vitesse élevée, plus le choc est violent et plus les conséquences peuvent être dramatiques. La formation de sensibilisation sur la vitesse au volant a pour objectif de prévenir contre le risque routier que représente la vitesse excessive.
Objectifs de la formation
Les chiffres de l'insécurité routière
La vitesse au volant est la première cause de mortalité routière en France (31 %) pourtant 2 conducteurs sur 3 continuent à dépasser régulièrement les vitesses maximales autorisées. Chaque année, la vitesse excessive est à l'origine de près de 800 morts. Si l’on diminuait la vitesse moyenne d'1 km/h, la mortalité sur les routes pourrait être diminué de 4 %. Rouler trop vite ne sert à rien, cela ne permet pas de gagner de temps, de plus vous consommez davantage de carburant et vous mettez votre vie en danger mais également celles des autres usagers de la route. Sachez qu’en roulant à 150 km/h au lieu de 130 km/h, le gain de temps ne sera que de 6 minutes pour 100 km parcourus.
Les risques liés à la vitesse excessive
Les dépassements de vitesse représentent un véritable danger. Plus la vitesse est grande, plus le champ de vision du conducteur diminue. À l’arrêt l’angle de vision est de 180°, à 130 km/h l’angle de vision est réduit à 30°. La distance de freinage est augmentée ainsi que la fatigue induit par la conduite. En effet, une vitesse au volant excessive perturbe la capacité de perception et d’analyse du cerveau, ce qui peut être source de stress et engendrer plus de fatigue pour le conducteur. De plus, certaines informations comme la présence de panneaux de signalisation ou d’autres usagers n’ont pas le temps d’être traité, ce qui est extrêmement dangereux.
Connaître les sanctions encourues
Commettre un excès de vitesse est une infraction sanctionnée par le code de la route. La sanction dépendra du dépassement de vitesse enregistré. Le conducteur risque une amende et un retrait de points. Dans le cas d’un grand excès de vitesse, le conducteur sera convoqué au tribunal, il risquera d’autres peines complémentaires comme : une suspension de permis (3 ans maximum), l’interdiction de conduire certains véhicules (3 ans maximum), l’obligation de faire un stage de sensibilisation à la sécurité routière, l’immobilisation et la confiscation du véhicule.
Déroulement de la formation
La formation de sensibilisation à la vitesse au volant se déroule sur une journée, soit 7 heures de formation. Elle est animée par un intervenant formateur en sécurité routière. Elle peut se dérouler dans ou hors de l'entreprise. L'intervenant aborde les grands chiffres de l'insécurité routière et de la typologie des accidents. Puis, dans un second temps, différentes thématiques seront évoquées : réglementation en vigueur, sanctions, contrôles, effets physiologiques, valeur sociale, conséquences sur la dynamique, conséquences en cas de collision, sécurité active et passive, accidentologie, habitudes de conduite.
Les limitations de vitesse en France
Pourquoi existe-t-il une limitation de vitesse ?
Les infrastructures et la signalisation routières sont conçues pour permettre une circulation sans risque à condition de respecter les limitations de vitesse. Quelques km/heure d'excès de vitesse suffisent pour que le véhicule fasse une sortie de route dans un virage. La force centrifuge qui agit en virage est en effet proportionnelle au carré de la vitesse.
Les limitations de vitesse sont fixées à partir d'observations scientifiques. L'être humain a ses propres limites au niveau de la perception visuelle, du temps de réaction, de la résistance au choc. Certaines lois physiques sont aussi prises en compte : énergie cinétique, distance de freinage, distance d'arrêt...
Entre 2012 et 2016, les vitesses moyennes pratiquées ont augmenté de 5 à 6 km/h sur autoroute et de 3 à 4 km/h sur 2x2 voies. Plus on roule vite, plus le choc est violent. Les excès de vitesse réduisent les possibilités de manœuvrer à temps et donc d'éviter l'accident. Il n'est pas toujours facile d'évaluer sa vitesse, c'est pourquoi il est conseillé de contrôler son indicateur de vitesse régulièrement.
La vitesse maximale autorisée selon le type de route
Suivant les routes il existe une limitation de vitesse à respecter. En ville, la vitesse est limitée à 50 km/h et même parfois à 30 km/h dans certaines zones. Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière, depuis le 1er juillet 2018, sur le réseau secondaire c'est-à-dire les routes secondaires à double sens sans séparateur central, la vitesse est limitée à 80 km/h. Sur la voie rapide, il ne faut pas dépasser les 110 km/h et les 130 km/h sur les autoroutes.
Il faut savoir que les jeunes conducteurs sont soumis à des vitesse réduites pendant toute la période probatoire. Ainsi, sur voie rapide ils ne devront pas dépasser les 100 km/h et 110 km/h sur l’autoroute. De même que par mauvais temps tous les conducteurs doivent réduire leur vitesse : à 100 km/h sur voie rapide, à 110 km/h sur l’autoroute et à 50 km/h lorsque la visibilité est inférieure à 50 mètres.
Distances de sécurité et distances de freinage
Il faut savoir adapter sa vitesse au volant en toute circonstance et respecter une distance de sécurité équivalente à 2 secondes minimum. Les excès de vitesse rallongent fortement la distance d'arrêt et augmentent le risque d'accident, il est donc impératif de respecter les limitations de vitesse ainsi que les distances de sécurité. Sur autoroute, respectez vos distances de sécurité en laissant 2 traits de la bande d'arrêt d'urgence entre vous et le véhicule de devant.
- 30 km/h, 2 secondes = 16 mètres
- 50 km/h, 2 secondes = 28 mètres
- 90 km/h, 2 secondes = 50 mètres
- 110 km/h, 2 secondes = 62 mètres
- 130 km/h, 2 secondes = 73 mètres
La vitesse modifie également les distances de freinage et d'arrêt. Il faut une certaine distance au véhicule pour dissiper son élan. Plus la vitesse est élevée, plus cette distance est allongée. Mais cette loi physique introduit une donnée importante : la distance de freinage est proportionnelle au carré de la vitesse.
Si la vitesse d'un véhicule est multipliée par 2, la distance de freinage sera multipliée par 4. Il en est de même pour la distance d'arrêt qui est composée de la distance parcourue pendant le temps de réaction et la distance de freinage. Ainsi, le moindre petit excès de vitesse augmente de façon considérable la distance d'arrêt. Il faut noter que l'ABS (Anti Blockier System) ne réduit pas les distances de freinage mais permet de garder le pouvoir directionnel des roues.
Contacter le service commercial
Pour en savoir plus sur la formation sur l'alcool au volant et les autres formations liées aux risques routiers, vous pouvez contacter le service commercial par téléphone au 02 51 00 09 10 ou par email. Vous pouvez aussi consulter directement les autres pages de formation :