Sensibilisation aux risques liés à la conduite en état d'ivresse
L'alcool au volant est un des principaux risques routiers, il s’agit de la première cause de mortalité sur les routes françaises. En 2016, la consommation d’alcool était en cause dans 29% des accidents mortels. Pourtant selon une étude menée par la Prévention Routière et les Assureurs Prévention : 29 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà conduit en pensant que leur taux dépassait la limite légale d’alcool autorisé et 27 % des sondés seraient monté dans un véhicule dont le conducteur avait, d’après eux, dépassé le seuil légal.
Objectifs de la formation sur l'alcool au volant
Connaître les principaux facteurs de l'insécurité routière
Les facteurs humains et comportementaux sont à l’origine de la plupart des accidents de la circulation. L’alcoolémie au volant est le premier facteur présent dans ces accidents puisqu'elle représente près d’un tiers de la mortalité routière. Il faut savoir que le risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié par 8,5 avec une alcoolémie positive et que ce risque est multiplié par 14 s’il y a une association cannabis et alcool.
Appréhender les risques spécifiques de la conduite sous l'emprise d'un état alcoolique
Dès le premier verre d’alcool, les effets sont immédiats. Même en petites quantités, l’alcool agit sur le cerveau : effet euphorisant, allongement du temps de réaction, trouble de la vision, mauvaise coordination et synchronisation des gestes et difficultés à adapter sa conduite aux circonstances. Toutefois, ils ne sont pas toujours ressentis de la même façon par les conducteurs. La part des conducteurs dont l’alcoolémie dépasse le taux légal dépend de l’âge, du sexe, de l'usager ainsi que de l’heure et du jour (la nuit et le week-end).
Connaître les sanctions encourues
L’alcoolémie se mesure soit en gramme par litre dans le sang, soit en milligramme par litre d’air expiré. En France, à partir de 0,5 g/litre de sang on parle d’alcoolémie contraventionnelle et à partir de 0,8 g/litre de sang on parle d’alcoolémie délictuelle. Pour lutter contre l’alcool au volant, depuis le 1er juillet 2015, l'article R234-1 du code de la route prévoit une contravention de 4ème classe (135 euros d’amende forfaitaire et retrait de six points sur le permis) pour les jeunes conducteurs titulaires d’un permis probatoire qui présentent une alcoolémie supérieure ou égal 0,2 g/l de sang. En fonction du taux lors du contrôle, tous les conducteurs risquent également les peines complémentaires suivantes : suspension du permis, immobilisation du véhicule, obligation de faire un stage de sensibilisation à la sécurité routière, peine d’emprisonnement…
Réfléchir à ses habitudes de consommation
Boire de l’alcool n’est jamais anodin. L’alcool pur est un produit psychoactif dont la consommation chronique peut entraîner une dépendance. À haute dose et sur une longue période, il peut être très nocif et altérer l’organisme : altération du système digestif, développement de troubles psychiatriques, maladies cardiovasculaires, troubles cognitifs et cancers... Sur la route, il rend moins attentif et moins réactif aux dangers. Pour prévenir des risques liés à l’alcool au volant, l’éthylotest antidémarrage pourraient être une solution pour prévenir de la récidive chez les personnes ayant un problème d’alcool.
Déroulement de la formation sur l'alcool au volant
La formation "sensibilisation aux risques liés à la conduite sous alcool" se déroule sur une journée, (7 heures). Elle est animée par un intervenant formateur en sécurité routière et peut se dérouler dans les locaux de l’entreprise ou à l’extérieur. Les participants sont sensibilisés aux chiffres de l'insécurité routière et à la typologie des accidents. Dans un second temps, l'intervenant aborde plusieurs thématiques en lien avec l'alcool : usage, taux d'alcool, effets ressentis, élimination, effets psychologiques et physiologiques, idées fausses, coût social, accidentologie, législation, sanctions encourues et habitudes de consommation.
Test et moyen pour calculer son alcoolémie
L’alcoolémie est le taux d’alcool présent dans le sang. Il se mesure en grammes d'alcool pur par litre de sang ou en milligrammes par litre d’air expiré. Les contrôles d’alcoolémie sont effectués par éthylotest :
- L’éthylotest chimique ou « ballon » est à usage unique. Il décèle la présence d’alcool dans l’air expiré : sa couleur change lorsque le taux d’alcool contraventionnel est dépassé.
- L’éthylotest électronique est réutilisable. Il fournit une mesure digitale de la concentration d’alcool.
Après un premier contrôle d'alcoolémie, il y aura vérification à l’aide de l’éthylomètre qui donnera la valeur légale retenue. Le taux d’alcool peut aussi se mesurer en effectuant une prise de sang ou une analyse urinaire.
La même quantité d’alcool n’a pas les mêmes effets chez tout le monde. Le taux d’alcool est influencé par de nombreux facteurs : sexe, corpulence, durée d’absorption ... D'autres facteurs augmentent les effets de l’alcool au volant : prise de certains médicaments, de drogues, le stress ou la fatigue notamment.
Pour calculer votre taux d'alcoolémie retenez que :
Un verre d’alcool (quel que soit l’alcool) contient 10 grammes d’éthanol et correspond à 0,20 gr/l de sang. Ceci est valable pour les verres servis en dose bar.
Rien ne permet de diminuer les effets de l’alcool sur l’organisme, ni d’accélérer le temps d’élimination dans l’organisme. Il faut attendre une à deux heures après avoir bu pour éliminer un verre (dose bar).
L’alcool au volant est un fléau
En 2015, 84 015 infractions ont été dressées pour un taux d'alcool compris entre 0,50 et 0,79 g/l de sang (chiffre en diminution de 9,4%). On comptabilise 161/251 délits pour un taux supérieur à 0,80 g/l de sang. Les politiques de lutte contre l’insécurité routière ont porté leurs fruits puisque cela représente une diminution de 3,5% par rapport à l'année précédente. Cependant l’alcool au volant reste un fléau et est toujours responsable de 30% des accidents mortels sur la route.
Le risque d’accident mortel augmente en fonction du taux d’alcool :
- À 0,5 g/l le risque est multiplié par 2
- À 0,8 g/l le risque est multiplié par 10
- À 1,2 g/l le risque est multiplié par 35
Quelques idées fausses sur l'alcool au volant
"Boire un café permet d’accélérer l’élimination de l’alcool dans l’organisme"
FAUX ! Boire un café ne diminue pas les effets de d’alcool sur l’organisme et n’accélère pas son élimination dans le sang.
"En diluant l’alcool, mon alcoolémie sera moins élevée"
FAUX ! Qu’il soit servi avec glaçons, dilué dans un jus de fruit ou bien un soda, c’est la quantité d’alcool qui compte et non le volume ou la dilution de la boisson alcoolisée. Si on ajoute un cachet d’aspirine dans un verre d’eau ou dans une bouteille d’un litre, le cachet sera le même.
"Une bonne sieste/nuit de sommeil et je peux reprendre le volant"
PAS TOUJOURS ! Après une soirée bien arrosée, le taux d’alcool résiduel dans le sang peut demeurer élevé même après une sieste ou une nuit de sommeil. Pendant le temps de sommeil tous les organes sont au repos y compris le foie, principal agent éliminateur de l’alcool. Dormir ne diminue pas le taux d’alcool dans le sang.
Contacter le service commercial
Pour en savoir plus sur la formation sur l'alcool au volant et les autres formations liées aux risques routiers, vous pouvez contacter le service commercial par téléphone au 02 51 00 09 10 ou par email. Vous pouvez aussi consulter directement les autres pages de formation :