Depuis le 1er juillet 2015, la législation autour de la limite d’alcool autorisée pour le jeune conducteur en permis probatoire a été abaissée de 0,5 g/l à 0,2g/l d’alcool dans le sang. Nous vous détaillons ici la législation et ses conséquences pour les jeunes permis.
Cette mesure a été prise dans le but de diminuer le nombre d’accidents mortels dus à l’alcool chez les jeunes.
En 2014, plus de 1 000 personnes de 18-24 ans ont perdu la vie sur les routes du territoire ; et plus de 12 000 ont été gravement blessées. Dans 28% des cas, le taux d’alcoolémie était la raison.
En 2022, même si les chiffres sont en baisse (549 tués et 2 739 blessés), l’alcool est toujours responsable dans 23% des cas.
En 2015, il a donc été décidé de faire passer ce taux d’alcoolémie de 0,5g/l à 0,2g/l de sang (ou 0,10 mg par litre d’air expiré) pour les jeunes conducteurs, ce qui correspond, dans la réalité, à une consommation d’alcool pratiquement nulle.
Sachez tout d’abord que l’unité d’alcool est l’unité de mesure qui permet de déterminer la quantité d’alcool pur présent dans un volume de boisson alcoolisée.
En France, 1 unité d’alcool correspond à 10 grammes d’alcool pur.
Vous pouvez éventuellement essayer d’appliquer la formule mathématique vous permettant de calculer le nombre d’unités d’alcool présent dans le cocktail que vous venez de commander. Mais il existe des solutions plus simples.
Vous pouvez vous procurer des éthylotests aux normes NF, dans de nombreux endroits : grandes surfaces ; points presse, centres auto, pharmacie ou encore en ligne. Même si ce n’est plus obligatoire depuis 2020, prévoir un éthylotest dans son véhicule est un excellent moyen de contrôler votre alcoolémie et savoir si vous êtes en capacité de conduire.
Parce qu'il n'est pas ici simplement question de sanction.
Conduire en état d'ivresse accroît considérablement l’insécurité sur la route : perte de vigilance, risque de somnolence, sentiment d’invulnérabilité pouvant provoquer une conduite qui dépasse les limites de vitesse autorisées… le risque d’accident est démultiplié.
Et si vous n’avez pas envie de vérifier, mais que vous souhaitez respecter la sécurité de tous les usagers, vous pouvez également prévoir un capitaine de soirée avant de sortir, c’est-à-dire un Sam qui s’engage à prendre le volant sans avoir bu une goutte d’alcool et qui pourra ainsi ramener tout le monde à bon port.
Si vous avez commis un délit routier en lien avec l’alcool au volant, vous serez très certainement dans l’obligation d’équiper votre véhicule d’un EAD, un éthylotest antidémarrage, pendant une période donnée (5 ans maximum).
Sachez que nous ne sommes pas tous égaux et que chaque être humain, selon son sexe, son âge, sa corpulence, son état de santé général, la quantité de nourriture absorbée en même temps que l’alcool… n’aura pas la même mesure de concentration d’alcool via l’éthylotest, à consommation identique.
Enfin, il n’existe pas de remède pour faire baisser l’alcoolémie plus rapidement (comme prendre un café ou une cuillère d’huile…).
Comme vous pouvez le constater sur ce schéma, dépasser la limite autorisée pour tout conducteur novice de 0,2g/l d’alcool dans le sang (ou 0,10 mg par litre d’air expiré) se fait avant même d’avoir fini le premier verre d’alcool.
Vous pouvez également constater que, quelle que soit la nature de l’alcool consommé, la quantité d’alcool absorbée est identique.
Enfin, outre le risque d’accident élevé, être contrôlé positif à l’alcool par les forces de l’ordre vous expose à de très graves sanctions : amende et retrait de 6 points à minima ; et selon la gravité de l’infraction, suspension voire annulation du permis de conduire, obligation de s’inscrire à ses frais à un stage de sensibilisation à la sécurité routière (stage qui ne permet pas de récupérer les points perdus)…
Et quand on est jeune conducteur en permis probatoire, l’alcool au volant et la perte 6 points peut même entraîner un solde de points égal à 0 et la perte du permis de conduire.
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