La Nouvelle-Calédonie est une collectivité française située à plus de 16 000 km de la métropole, dans l'océan Pacifique Sud. Depuis 1853, cet ensemble d’îles relève de la souveraineté française, le code de la route en Nouvelle-Calédonie est donc le même qu’en France. En février 2014, la Nouvelle-Calédonie a décidé d’intégrer au code de la route les particularités liées à la conduite sur l’île. Ce nouveau livret devrait permettre d’améliorer les résultats à l’examen du permis de conduire qui demeurent bien inférieurs à ceux de la métropole.
En Nouvelle-Calédonie, un nouveau livre du code de la route est à disposition depuis le 14 février 2014. Pour la première fois, les règles de conduite nationales et les spécificités calédoniennes seront regroupées dans un même ouvrage édité par les Codes Rousseau. Avant la réforme du code, pour passer l’examen, les élèves préparaient leur test avec les règles nationales et devaient ensuite suivre des cours particuliers pour les règles spécifiques à la Nouvelle- Calédonie.
Les photos qui viennent agrémenter ces nouvelles règles ont été prises sur le territoire. Imprimé à 5.500 exemplaires, il a été entièrement financé par le gouvernement calédonien. Pour se le procurer, les particuliers devront débourser 1000 francs CFP ou francs pacifique, équivalent à environ 8,4 €. Les professionnels comme les auto-écoles devront s’acquitter de 420 francs CFP (soit environ 3,5 €). Il sera gratuit pour les bénéficiaires du permis pour l’emploi.
Fin 2016, le congrès a adopté une série d’amendements modifiant le code de la route en Nouvelle-Calédonie. À titre d’exemple, les limitations de vitesse en Nouvelle-Calédonie sont de 50 km/h en agglomération et de 110 km/h hors agglomération. Le texte abaisse la vitesse par temps de pluie à 90 km/h au lieu de 110 km/h et 70 km/h au lieu de 90 km/h. Il prévoit également un retrait de permis à partir d’un dépassement de vitesse supérieur à 40 km/h contre 50 km/h auparavant. L’amende prévue pour l’usage du téléphone au volant augmente, elle passe à 15 000 francs CFP (soit environ 126 €) au lieu de 3000 francs CFP.
L’objectif visé est de mieux préparer les élèves au passage de l’examen du code. En effet, dans cette contrée éloignée de la métropole, les résultats de l’épreuve théorique générale sont en dessous de la moyenne nationale. Avec seulement 20 à 35 % des candidats admis à l’examen théorique. Ce mauvais résultat peut s’expliquer par le faible niveau en français de certains candidats. Philippe Dunoyer, en charge de la sécurité routière sur l’île, pense que ce livret et les nouvelles questions aideront les élèves et fera remonter le taux de réussite à l’épreuve du code.
Comme en métropole, la lutte contre l’insécurité routière reste au cœur des préoccupations des élus du congrès calédonien. De nouvelles mesures comme la normalisation des plaques devraient permettre une meilleure identification des conducteurs qui commettent des infractions au code en vigueur. D’autre part, un renforcement du contrôle technique pourrait permettre d’écarter de la circulation routière les véhicules les plus dangereux et contribuer à améliorer la sécurité routière sur la voie publique.
Comme en France, passer le code est indispensable pour commencer ses cours de conduite et pour l’obtention du permis. Pour circuler en toute sécurité, tous les candidats au permis de conduire doivent impérativement connaitre l’ensemble des règles du code de la route. Les conditions d’examen et d’obtention sont similaires à la France. Cet examen officiel se présente sous la forme d’un QCM (Questionnaire à Choix Multiples). Le candidat doit répondre juste à au moins 35 questions sur 40, sous peine d’être recalé.