Chaque année, l'arrivée de la voiture dit autonome (sans conducteur) est jugée imminente mais elle n'arrive jamais. Si certains constructeurs automobiles semblent proches d'une commercialisation, notamment Tesla bénéficiaire pour la première fois de son histoire l'année dernière, la plupart des constructeurs sont encore en phase de tests de leurs voitures sans chauffeur. Uber, lui, a abandonné son projet de transport autonome. Malgré les différences notables au niveau du développement des véhicules autonomes, le fonctionnement de la voiture sans conducteur reste sensiblement le même.
La voiture sans chauffeur dispose d'un certain nombre de capteurs, caméras et/ou radars et/ou sonars et/ou lidar (selon les constructeurs). Comme son nom l'indique, ces dispositifs capturent en temps réel des images autour du véhicule autonome. Les images sont ensuite traitées de manière à ce qu'il puisse déterminer précisément son environnement :
De ce fait, la voiture sans conducteur peut adapter sa conduite automatisée selon les circonstances. Elle pourra par exemple :
Le véhicule autonome semble prometteur sur le papier, notamment pour les chauffeurs. Ils seront moins exposés aux risques d'accident, mortel ou non. L'automatisation de véhicules électriques permettra de les diminuer de manière drastique, le conducteur humain étant le plus souvent responsable de l'accident. En Suisse, 95% des accidents routiers sont liés à une erreur humaine. Si elle est entourée d'autres voitures intelligentes, il sera encore plus facile pour elle de limiter le risque de collision.
La conduite autonome possède également un autre grand atout. Comme le chauffeur n'aura plus besoin de conduire, il sera davantage comme un passager derrière le volant. Il pourra alors faire autre chose. Ce temps récupéré n'est pas à négliger, notamment pour les personnes vivant dans les grandes agglomérations confrontées aux embouteillages et aussi celles faisant de longs trajets. C'est d'ailleurs pour toutes ces raisons que l'industrie automobile s'est lancée dans ce nouveau marché florissant.
Mais la véhicule du futur devra toutefois régler deux problématiques essentiels avant de circuler sur la voie publique.
En cas d'accident inéluctable, que devra choisir la voiture autonome et connectée ? Devra-t-elle prioriser le conducteur du véhicule ou les usagers de la route à l'extérieur ? S'il laisse ce libre choix à l'intelligence artificielle, sur quels critères devra-t-elle se baser ?
Autant de questions que les algorithmes ne pourront sans doute pas répondre. Seul l'homme fera ce choix, Mais, de même :
Globalement, la conduite autonome sera-t-elle acceptée, fort de ces différentes problématiques ? La question reste en suspens et le débat citoyen ouvert. Avant d'obtenir sa réponse, il faudra sans doute donner un cadre légal à la circulation des véhicules du futur automatisés.
À l'heure actuelle, il n'y a pas de lois concernant les voitures sans conducteur. Si les règles resteront sans doute les mêmes, qu'en sera-t-il en termes de responsabilité ? En cas d'accident mortel ou non, le constructeur automobile est-il responsable ou est-ce la personne à bord du véhicule sans conducteur ? Car dans l'absolu, personne n'est responsable. Quel que soit le constructeur (Ford, Volvo ou encore General Motors pour ne citer que les plus avancés dans le développement de la voiture du futur), il est difficile de lui tenir responsable, sauf en cas d'erreur manifeste. Idem pour le conducteur, pas responsable puisque la voiture intelligente se conduit toute seule.
De même, faut-il laisser ces véhicules sans conducteur sur l'ensemble des routes françaises ou les limiter dans une certaine mesure ? Elles ne pourraient pas circuler sur les autoroutes par exemple. Les voitures connectées pourraient être utilisées dans des cas particulier, comme dans les transports en commun (navettes) au par exemple ou juste pour des trajets courts. Amazon s'est d'ailleurs lancé dans le marché des taxis avec l'acquisition de la start-up Zoox. Elle a dévoilé son véhicule totalement autonome il y a quelques semaines, une navette qui peut accueillir jusqu'à 4 personnes en même temps.
La voiture sans conducteur, malgré une technologie autonome, a encore quelques points à régler avant d'intégrer le paysage urbain.