Avec près d’un milliard de véhicules dans le monde, la voiture est aujourd'hui le principal moyen de déplacement. C’est également la première source de pollution atmosphérique causant la mort prématurée de 7 millions de personnes dans le monde dont 48 000 en France. La lutte contre la pollution de l'air est donc devenue un enjeu de santé publique. Différentes mesures sont mises en place soit pour réduire le trafic routier soit pour diminuer le nombre de véhicules polluants. Ainsi entre la période 2020 à 2030, des normes antipollution plus strictes vont s’appliquer à l’industrie automobile.
Les normes européennes d’émission aussi appelés normes Euro ont été fixé par l’Union Européenne afin d’établir les seuils de rejets autorisés pour les quatre principaux polluants issus du transport routier, à savoir : le monoxyde de carbone, les hydrocarbures imbrûlés, les oxydes d’azote et les particules. La norme actuelle est l’Euro 6, elle a pris effet le 1er septembre 2014. Concrètement cela signifie, que les véhicules neufs qui ne respecteraient pas les normes anti-pollution en vigueur ne pourrait pas être homologués et de ce fait ne pourrait pas être vendue par les constructeurs automobiles. À l’horizon 2030, les états membres de l’Union Européenne espèrent que le taux d’émissions de CO2 des véhicules légers neufs sera réduit de 35 %.
Ces dernières années, le contrôle technique français a connu 2 réformes importantes. La première est entrée en vigueur le 20 mai 2018 augmentant le nombre de points de contrôle ainsi que le nombre de défauts pouvant être constatés. À partir du 1er juillet 2019, le contrôle se renforce de nouveau avec un durcissement des tests antipollution pour les véhicules diesels. Le contrôle de l'opacité des fumées visant à détecter les surémissions de particules fines devra être conforme à la norme NF R10-025 : 2016. Avec ce nouveau contrôle, 10 à 15 % des voitures diesels devront faire l’objet d’une contre-visite. Un éco-entretien du véhicule ou un décalaminage moteur permettront aux véhicules de respecter ces nouvelles normes antipollution.
La réduction des émissions polluantes est un enjeu de santé publique majeur. Le secteur du transport est le deuxième contributeur de gaz à effet de serre. Chaque année, les émissions polluantes des véhicules sont responsables de la mort prématurée de 48 000 personnes en France, ce qui en fait la troisième cause de mortalité derrière le tabac et l’alcool. À court terme, les polluants atmosphériques sont à l’origine de maladies comme l'asthme ou encore les bronchites chroniques. Sur le long terme l’exposition aux polluants peut contribuer au développement de pathologies cardiaques ou encore de cancers.
Les normes antipollution jouent un rôle capital dans le processus d’évolutions technologiques du secteur automobile. A titre d’exemple, le filtre à particules en complément du pot catalytique a permis une réduction des émissions de particules causée par les véhicules diesel. Le développement de nouvelles motorisations à faibles émissions de CO2 comme les véhicules électriques ou hybrides sont des alternatives aux moteurs thermiques (moteur diesel ou moteur essence). Dans certaines grandes agglomérations européennes, des restrictions de circulation sont mises en place afin de réduire les émissions de polluants et améliorer la qualité de l’air. Pour être aux normes et recevoir leur homologation, les véhicules de demain devront être à la fois économique et écologique.