Selon les chiffres fournis par la sécurité routière, un conducteur sur deux ne respecterait pas les distances de sécurité. Associé avec l’usage du téléphone au volant, une pratique de plus en plus courante sur les routes, l’attention du conducteur s’en trouve diminuée. Ce qui entraine un allongement du temps de réaction et la distance d’arrêt qui peuvent avoir de très graves conséquences. Dans les Pyrénées Orientales, un habitant agacé par les conducteurs qui ne respectent pas l’intervalle de sécurité, a mis au point une invention.
Jacques Renard, un habitant de Canet-en-Roussillon, une commune située dans le département des Pyrénées-Orientales, est exaspéré par les véhicules qui le suivent et qui ne respectent pas les intervalles de sécurité. Pour remédier à cette situation, en 2013 il créé un autocollant à mettre à l’arrière des voitures. Le principe de son invention est plutôt simple, l’autocollant comporte trois points de taille et de couleurs différentes. Le plus gros point est vert et est visible à 50 mètres. Le point orange est moins gros et n’est visible qu’à partir de 38 mètres. Le dernier point, le plus petit, est rouge et n’est perceptible à partir de 20 mètres.
Le Canétois a testé son autocollant en circulation sur les routes nationales et départementales. Lors d’un premier circuit sans autocollant, le conducteur a constaté que 25 % des voitures ne respectaient pas les distances de sécurité. Avec l’autocollant, ce pourcentage est descendu à 8 %. L’inventeur est maintenant à la recherche d’investisseurs en attendant de pouvoir le présenter au Ministère de l’Intérieur et aux collectivités locales. Son invention a d’ailleurs été primée au salon de l'innovation à Bruxelles. Plus récemment lors du concours Lépine 2016, Jacques Renard et Nadège Morin ont remporté le premier prix de la préfecture de police pour leur feu tricolore triangulaire à diamètre variable. Par rapport à des feux tricolores classiques l’invention favoriserait la diminution du temps de réaction.
L’intervalle de sécurité entre deux véhicules est une distance à maintenir pour ne pas se mettre en danger et éviter les collisions. Il faut savoir que plus on roule vite, plus le temps et la distance pour s’arrêter s’allongent. À cette loi de la physique, il faut également prendre en compte le temps de réaction du conducteur, les conditions de circulation (trafic routier et météo : sol sec, route mouillée, verglas…), l’état de la chaussée ou encore des pneumatiques pour établir la distance de sécurité adéquate. C’est pourquoi, il faut toujours respecter limitations de vitesse, adapter sa vitesse aux circonstances et respecter les distances de sécurité minimales imposées.
L’intervalle de sécurité à respecter dépendra essentiellement de la vitesse à laquelle le conducteur se déplace. Elle équivaut à environ deux fois la mesure moyenne du temps de réaction. Généralement il est conseillé aux conducteurs de respecter une distance équivalente à au moins deux secondes entre leur véhicule et le véhicule de devant. Pour circuler en toute sécurité et éviter une collision, il est important de maintenir une distance de sécurité suffisante. Cette distance doit laisser assez de temps au conducteur pour réagir si un évènement soudain se produit comme un freinage d’urgence par exemple. Le non-respect de l’intervalle de sécurité est très dangereux et peut provoquer une collision voire un carambolage.
L’intervalle de sécurité dépend de plusieurs critères comme la vitesse du véhicule, le type de véhicule ou encore de l’adhérence à la chaussée. La distance de sécurité nécessaire doit donc être calculée en conséquence. Le code de la route impose au minimum un temps de deux secondes entre deux véhicules qui correspond au temps de réaction et au temps de freinage. L’ensemble des règles relatives aux distance de sécurité sont énoncées dans l’article R 412-12 du code de la route.
Rappelons que pour le calcul de la distance il suffit de multiplier le chiffre des dizaines de la vitesse par 6.
Le non-respect des distances de sécurité est sanctionné par une contravention de 4ème classe :
En cas de récidive du non-respect des distances de sécurité dans un tunnel, l’infraction constitue un délit passible de :