Vous n'êtes pas sans savoir que le premier tour de l'élection présidentielle va avoir lieu prochainement, le dimanche 10 avril 2022 pour être plus précis. Si la situation de l'Ukraine est au centre de nombreux débats, les candidats à la présidentielle ont également annoncé un certain nombre de mesures en faveur des Français, notamment sur l'écologie, l'éducation et le travail. Le 14 mars dernier, 9 candidats officiels* ont présenté les actions qu'ils voudraient mettre en place à l'issue de l'élection présidentielle, en cas de victoire : leur programme présidentiel 2022 concernant le secteur de l'automobile.
La maire de Paris est venue exposée sa vision de l'automobile pour les années à venir.
Anne Hidalgo souhaite au plus vite remplacer les véhicules à énergie fossile par des véhicules plus propres. Pour cela, les conducteurs auront un accès facilité aux voitures électriques grâce aux leasing social, en alignant le prix de cette location avec option d'achat avec celui des voitures à moteur diesel / essence. De même, la candidate du Parti Socialiste promet d'investir près de 5 milliards d'euros pour favoriser l'achat des véhicules électriques et du rétrofit (remplacement d'un moteur thermique par un moteur électrique), afin de de devenir les "leaders dans les 5 à 10 ans qui viennent sur l'électrique et l'hydrogène"
Anne Hidalgo entend aussi poursuivre les politiques de fiscalité automobile actuelles (bonus / malus écologique). Concernant le prix des carburant exorbitant, Anne Hidalgo propose de baisser la TVA à 5,5%.
Karima Delli a représenté l'eurodéputé lors de ce face-à-face avec les principaux acteurs du secteur automobile.
Yannick Jadot veut lui également mettre fin aux voitures à énergie fossile, les transports étant responsables de 26% des émissions polluantes. Pour cela, le prétendant à la présidentielle compte :
Tout comme la socialiste, le candidat du parti Europe Ecologie désire investir dans l'énergie hydrogène et dans le rétrofit, l'électrique ne pouvant être la seule option pour remplacer les véhicules diesel et essence.
Le Président du mouvement Résistons ! a expliqué son programme électoral concernant l'automobile.
Très critiquée depuis sa mise en place, Jean Lassalle est favorable au retour des 90 km/h sur les routes nationales. Selon lui, le problème ne serait pas la vitesse mais plutôt l'état des routes, dont l'entretien n'est pas suffisant. De même, le candidat à l'élection présidentielle souhaite l'arrêt du permis à points. Les autorités doivent punir plus sévèrement les délinquants routiers que l'ensemble des conducteurs.
Concernant le renouvellement du parc automobile français, Jean Lassalle n'est pas partisan du tout-électrique, du tout-écologique. La majorité des automobilistes ayant encore besoin de véhicules thermiques, ii veut que ces derniers puissent continuer de les utiliser. Toutefois, le député comprend bien que les énergies fossiles sont obsolètes. C'est pourquoi il entend miser sur la recherche de l'énergie de demain s'il est élu Président de la République.
Le directeur de campagne adjoint, Jean-Philippe Tanguy, a exposé les propositions du Rassemblement National (ex-Front National).
La candidate à l'élection présidentielle française veut que l'État accompagne la filière automobile car cette industrie est "indispensable à la puissance économique [du] pays". Pour cela, elle a l'attention de :
Tout comme les candidats à l'élection de gauche, Marine Le Pen est en faveur de la transition écologique, du moment qu'elle ne pénalise pas les électeurs déjà touchés par les crises de ces derniers mois / années.
Le Président sortant (et favori des urnes selon les sondages) est représenté par le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire.
Présenté au grand public en octobre 2021, Emmanuel Macron envisage de bouleverser le parc automobile actuel, avec 2 millions de véhicules électriques produits en France. Pour ce faire, le gouvernement entend bien continuer sa politique fiscale, avec le maintien du bonus écologique et la baisse des impôts de production. De même, les bornes électriques se déploient toujours plus dans le paysage urbain.
Concernant le prix des carburant, l'État s'est engagé à aider les particuliers et les entreprises dès le début du mois d'avril. Lorsque ces derniers iront faire le plein, ils auront le droit à une ristourne de 15 centimes du litre lors du paiement. De quoi soulager quelque peu les portefeuilles pendant la campagne électorale, pendant au moins 4 mois. Le Premier ministre, Jean Castex, a également ajouté qu'une solution plus pérenne sera prochainement annoncée par le candidat à la présidentielle centriste et mis en place au prochain quinquennat, si réélection du résident de l'Elysée pour un second mandat.
Éric Coquerel, le député de la Seine-Saint-Denis, est venu en tant que représentant du leader de la France Insoumise.
Au niveau automobile, le programme du candidat Jean-Luc Mélenchon se rapproche fortement des programmes des candidats de gauche ayant obtenu plus de 500 parrainages. L'accent sera mis sur le développement :
De plus, Jean-Luc Mélenchon souhaite maintenir les aides financières dédiées à l'achat de voitures propres mais elles seront proportionnelles aux revenus du demandeur, pour plus de justice sociale.
La gagnante des primaires des Républicains a été représentée par Xavier Bertrand, l'ancien ministre de la Santé et du Travail.
Valérie Pécresse aimerait relancer la compétitivité du secteur automobile. Pour cela, elle fera voter une diminution de l'impôt de production si elle gagne l'élection présidentielle en France au suffrage universelle. Cette baisse permettra d'accentuer les investissements dans les batteries de voiture, notamment dans la région des Hauts-de-France. De plus, la Présidente du Conseil régional d'Île-de-France veut que le pays soit moins dépendant des pays étrangers au niveau des approvisionnements. Elle propose de diversifier les sources d'approvisionnements de la France et de nouer des partenariats stratégiques avec plusieurs pays.
Concernant la hausse des prix de carburants, Valérie Pécresse estime que la baisse de 15 centimes n'est pas suffisante, stipulant que l'ensemble de la hausse de prix devrait être rendue aux conducteurs.
Jacques Baudrier, l'adjoint à la mairie de Paris en charge de la construction publique, du suivi des chantiers, de la coordination des travaux sur l’espace public et de la transition écologique du bâti est venu parler au nom du candidat du Parti Communiste Français.
Comme les principaux candidats de gauche, Fabien Roussel n'est pas anti-automobile mais est favorable à une mobilité plus verte et plus respectueuse de l'environnement. Pour favoriser la transition écologique, le candidat présidentiel communiste :
Plus globalement, Fabien Roussel a prévu dans son programme de nombreuses dépenses publiques dans le secteur automobile, 5 milliards par année pour être plus précis. Ces euros serviront notamment à baisser de 30% le prix du train et de créer un réseau vélo de 100 000 km.
Le leader du parti Reconquête! est représenté par l'ancien conseiller régional des Pays de la Loire, Sébastien Pilard.
Éric Zemmour a l'intention de relancer la filière auto, en baissant de 30 milliards les impôts de production et en instaurant des zones franches afin d'encourager le retour de société. Dans le même ordre d'idée, le candidat de la droite créera un grand ministère en l'industrie en cas de victoire au second tour des élections présidentielles.
L'ancien journaliste de Cnews veut également supprimer le permis à points afin d'arrêter d'harceler les automobilistes, allonger le contrôle technique de 2 à 3 ans, le supprimer pour les deux-roues motorisés, tout comme les ZFE. De même, Éric Zemmour envisage le retour des 90 km/h sur les routes nationales et des 50 km/h en agglomération.
Pour le prix du carburant, le candidat politique souhaite bloquer le prix à 1,80 € le litre.
*Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière, Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de Debout La France et Philippe Poutou, le candidat du nouveau parti anticapitaliste n'ont pas répondu favorablement à l'invitation de la filière automobile.